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22 février 2010 1 22 /02 /février /2010 14:33

Alain SCHMITZ, Président du Conseil général, a souhaité signer une tribune dans le Figaro dernièrement mettant en cause la légitimité des positions de l’Assemblée des Départements de France quant à la réforme des collectivités territoriales.

 

Ce débat, vous le savez, n’est pas un débat droite gauche, il s’agit des libertés publiques, liberté de voter les dépenses et les recettes de nos collectivités, liberté de choisir nos politiques territoriales en fonction de la spécificité de nos territoires, liberté de nous présenter devant les électeurs et de leur proposer des projets.

 

Nous, Conseillers généraux socialistes et apparentés, nous étonnons de cette prise de position et souhaitons rappeler de quelle ampleur ont été les manœuvres d’obstruction menées par les parlementaires d’opposition lors des débats relatifs à la Décentralisation conduite par Gaston Defferre et François Mitterrand. Cette décentralisation alors tant décriée et dont toutes les collectivités se sont emparées au plus grand bénéfice de nos concitoyens.

 

Il est surprenant que l’Exécutif départemental puisse s’étonner que nous défendions les acquis de cette décentralisation au moment où le gouvernement la remet totalement en cause par des réformes conduisant de toute évidence à la Recentralisation.

 

Cette réforme des collectivités territoriales, qui, sous le prétexte fallacieux de faire des économies par la suppression de trois mille sièges de conseillers généraux et régionaux, génèrera des coûts de fonctionnement supérieurs aux économies alléguées. Le « Janus territorial » (côté pile je m’occupe du Département, côté face je m’occupe de la Région), par l’ampleur de sa tâche, la taille de sa circonscription, aura besoin de collaborateurs, pour n’évoquer que cet aspect.

 

Enfin, s’agissant du mode envisagé d’élection de ces conseillers territoriaux, c'est-à-dire le scrutin uninominal à un tour, qui n’est fait que pour gagner sur le tapis vert ce que l’on craint de ne pas trouver dans les urnes, nous voulons dire combien ce mode de scrutin est inique et que si par malheur il devait être adopté contre toute raison, la loi qui l’instituerait serait immorale.

 

 

Pour le groupe socialiste et apparenté,

Le Président,

 

André SYLVESTRE
Conseiller général de Mantes la Ville
Maire de Magnanville

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