Monsieur le Préfet,
La médecine scolaire, fondée en 1945, a pour mission de veiller au bien-être des élèves, de contribuer à leur réussite scolaire et de les accompagner dans leur construction individuelle et collective.
En dépit de la revalorisation des carrières des médecins et infirmiers scolaires en 2012, pour pérenniser la profession, on dénombre dans le primaire et le secondaire, un médecin pour 10.000 voire 15.000 écoliers!
Dans les lycées et collèges du Mantois, tous les postes de médecins sont découverts (un médecin venant ponctuellement assurer des visites sur rendez-vous) et Jean Rostand à Mantes, n’a plus de médecin depuis la rentrée 2014. Quant aux collèges G. Sand à Magnanville, Sully à Rosny ainsi que le lycée St-Exupéry à Mantes-la-Jolie et C. Claudel à Mantes-la-Ville, ils ne disposent pas d’une infirmière à temps complet. Enfin, les Assistantes sociales partagent leur temps entre les collèges et les lycées.
Alors que les effectifs augmentent continuellement et que les missions des médecins se sont accrues, au gré des législations, avec les divers dépistages, le renforcement des visites médicales et les projets d’accueil individualisé des élèves handicapés ou atteints d’une maladie chronique ou allergique, les médecins sont paradoxalement de moins en moins nombreux... Leur rôle est pourtant essentiel à fortiori dans un contexte de crise où les enseignants font face à des publics aux problèmes médico-sociaux et comportementaux en forte augmentation.
Dans l’attente de la refondation de la politique éducative de santé scolaire en coordination avec le projet de loi santé, quelles dispositions d’urgence seront prises, Monsieur Préfet, pour endiguer cette pénurie préjudiciable aux conditions d’apprentissage des élèves et attentatoire à l’esprit fondateur de notre école républicaine d’égal accès aux savoirs?
Le Conseiller général,
André SYLVESTRE
