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28 février 2013 4 28 /02 /février /2013 11:36

 

La révision du SDRIF constitue un temps fort pour les Franciliens puisque celui-ci influera sur leur vie quotidienne et leur cadre de vie pour les 25 années à venir. Ce projet d’organisation spatiale et morphologique de la ville dans son détail et sa globalité propose une nouvelle approche, transversale et stratégique des territoires, afin de créer des bassins de vie cohérents et harmonieux. Il nous est demandé de rendre un avis, avant la dernière enquête publique qui finalisera ces cinq années de consultation citoyenne.

 

Pour notre part, nous souscrivons pleinement à la philosophie du SDRIF qui, en favorisant le rééquilibrage à l’Est, vise à réduire, à l’échelle régionale, les inégalités sociales et territoriales, qui se sont aggravées ces deux dernières décennies. Si nous voulons redresser les territoires en difficulté, les banlieues et les espaces périurbains, il nous faut infléchir sur les dynamiques en cours. Pour ce faire, nous pensons, à l’instar de la Région, qu’il faut prévoir des créations d’emploi, sur les territoires subissant le plus la crise et de construire des logements, notamment sociaux, dans les villes qui en sont le plus dépourvues et qui ne respectent pas la loi SRU.

 

Certes, en matière de transports en commun, beaucoup reste à faire, pour rénover et redéployer le réseau. L’accord avec l’Etat et la Région sur le Grand Paris va dans le bon sens, prévoyant la création de la ligne verte et le prolongement d’Eole, que le SDRIF prend en compte (et que le Président de la république s’est engagé. De nouvelles gares, autour desquelles le schéma prévoit un effort de densification urbaine, permettront de créer de  nouveaux points d’interconnexions, à condition de prévoir des aménagements et des services de proximité à y associer. Par ailleurs, nous saluons les avancées décisives entérinées par le SDRIF en matière de déplacements quotidiens : 240 km supplémentaires de métro, 70 km de RER et 75km de Tramways d’ici l’année 2030.

 

La solidarité interdépartementale est le socle du nouveau SDRIF et répond à la crise, à l’urgence sociale et aux nombreux défis auxquels nous sommes confrontés. Nous considérons que l’île de France ne pourra pas se développer de manière stable et durable si l’interrelation entre les territoires n’est pas prise en compte ainsi que la nécessaire action contributive de chacun à l’échelle régionale. Dans cette logique, le SDRIF relie les espaces urbains aux espaces ruraux et mêle habitations et activités propices à la mixité dans un mode de développement soucieux de l’environnement.

 

De plus, le groupe de gauche partage la logique de polarisation et de densification du projet spatial, qui renforce les centralités rurales et les pôles urbains, déjà équipés et desservis, dans la perspective de préserver les espaces agricoles et naturels et de lutter contre l’étalement urbain.

Contrairement au projet de l’année 2008, le SDRIF défend les territoires périurbains et ruraux en réfutant l’idée de métropole centrée sur Paris. Au contraire, il définit plusieurs Territoires d’Intérêt Urbain dans notre département : Seine Aval, Saint-Quentin, Confluence et Chevreuse.

 

Malgré vos remarques, nous prenons acte que vous considérez le SDRIF comme globalement en phase avec les orientations du département. Vous reprochez au SDRIF de ne pas reconnaître suffisamment les projets des Yvelines et de nuire à leur attractivité. Pour autant, le SDRIF met en perspective Les capacités régionales à destination des espaces à développer et ne porte pas sur les projets locaux. De plus, le SDRIF partage les principes du SDADEY.

 

Selon vous, le SDRIF interdirait au département de poursuivre sa politique « efficace » du logement alors qu’il vise à accentuer les capacités d’urbanisation pour l’habitat et le développement économique  dans les territoires stratégiques. De plus, la déclinaison infrarégionale de ses objectifs en matière d’emploi et de logement n’a pas de portée normative et laisse le champ à la négociation et à la réévaluation, afin de calibrer les espaces urbanisables. Il est bien mentionné, dans le SDRIF, que les ratios habitat-logement, corrélés à la démographie, ont des valeurs indicatives répondant aux objectifs de densification et de moindre consommation d’espace. Il n’y est pas question de détruire ou de délocaliser des emplois : le SDRIF n’est pas un organe de prévision économique mais un document urbanistique se basant sur les tendances économiques actuelles.

 

En outre, vous semblez mésestimer les responsabilités respectives des acteurs publics sur la question des infrastructures et des aménagements routiers. En effet, le SDRIF ne porte que sur les nouveaux projets d’infrastructures et pas sur les aménagements (requalification, échangeurs, déviations) ne relevant pas de l’échelle régionale, comme les routes départementales. Il ne comprend que les projets retenus par l’Etat c’est pourquoi, par exemple, la liaison C13/F13 n’y figure pas. En effet, le Préfet de Région ne le souhaitait pas! En revanche, cette liaison est mentionnée au titre du Territoires d’Intérêt Métropolitain, précisant qu’une structuration routière du territoire doit être complétée d’une liaison entre Mantes-la-Jolie et Cergy-Pontoise. Un nouveau pont apparaît d’ailleurs clairement sur la carte d’orientation générale.

 

Nous regrettons que les avancées et les objectifs globaux, de ce SDRIF, ne donnent pas lieu à un avis favorable de votre majorité.

 

Jean-Michel GOURDON

Conseiller général du canton de Plaisir

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