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28 mai 2010 5 28 /05 /mai /2010 14:33

Les choix économiques du gouvernement et le transfert de charges qui relèvent de la solidarité nationale sur le département constituent des causes importantes de déséquilibre potentiel de notre budget départemental voté pour 2010.

 

Soyons réalistes, nous sommes confrontés à la croissance des dépenses sociales dont nous n’avons le contrôle ni du montant, ni du nombre de bénéficiaires et compte tenu de la crise qui se prolonge et dont on ne connaît pas la fin ; la gravité de la situation est probablement sous évaluée.

 

De plus, il est à prévoir une accentuation du dérapage par le basculement vers le revenu de solidarité active des bénéficiaires des allocations chômage arrivés en fin de droit que nous sommes dans l’impossibilité de chiffrer avec précision sur le département.

 

Alors, ce projet proposé donne des orientations strictement limitées à la compétence obligatoire dans ce domaine et reste peu ambitieux sur le volant accompagnement personnalisé et formation professionnelle individuelle ou collective.

 

Certains départements n’hésitent pas à engager des budgets de formation pour créer de l’offre dans les secteurs désaffectés (restauration, hôtellerie, sécurité, aide à la personne) ou en direction de populations ciblées (handicapés, femmes seules avec enfants), c’est de l’ordre de 4 à 6 millions d’euros en Seine Saint Denis. Ne me dites pas : « c’est la compétence de la région ! ». Vous savez que le département a porté ce type d’expérience avec les ambulanciers et que le retour à l’emploi est supérieur à 50%, c’est bien la preuve que donne les moyens pour un accompagnement ciblé donne de bons résultats.

 

Dans tous les cas, l’emploi sera toujours une meilleure solution que l’allocation ; les efforts doivent être également portés auprès de toutes les collectivités locales pour inciter à proposer plus de contrats aidés. Imaginez que chaque commune du département s’engage à employer une personne, c’est 262 personnes qui retrouveraient le chemin d’un emploi immédiatement. Ça aussi, c’est un acte responsable pour répondre à la crise et non, comme nous le constatons aujourd’hui, en sabrant principalement les budgets culture sport et associations.

 

En ce qui concerne l’évaluation, c’est bien d’évaluer les bénéficiaires mais il faut aussi évaluer les employeurs, en particulier là où la flexibilité des horaires entraine un turn-over important du personnel. L’exploitation des dispositifs publics, en particulier par les agences de placement privé, comme moyen de combler les effectifs par des emplois précaires sans jamais proposer d’emploi ferme en fin de contrat, n’est pas acceptable. Quand on présente un projet d’insertion, n’est ce pas pour permettre de retrouver un emploi fixe et sortir du cycle infernal des emplois précaires ?

 

Suite à ces remarques, face à une situation d’urgence pour répondre à la précarité des emplois, et même si le programme nous semble trop restreint sur l’accompagnement personnalisé appuyé sur la formation et à un manque d’anticipation sur les dérapages à venir, nous voterons avec ces réserves, le programme départemental d’insertion 2010.

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